Le ligament de cheville rompu, notamment le ligament latéral externe, est une blessure fréquente, particulièrement chez les sportifs. Elle nécessite une prise en charge rapide afin d’éviter des complications.
Quels sont les symptômes d’un ligament de cheville rompu ?
Lorsqu’un ligament de la cheville est rompu, la douleur est souvent immédiate et intense, localisée sur le côté externe de la cheville. Ce type de blessure survient après une torsion brutale du pied.
La douleur peut être si aiguë qu’elle rend la marche difficile, voire impossible. Parallèlement à la douleur, un gonflement apparaît rapidement autour de la zone blessée, parfois accompagné d’un hématome dû à une accumulation de sang sous la peau. Ce qui est un signe précoce de la gravité de la lésion.
Un autre indicateur est l’instabilité de l’articulation. La cheville semble manquer de support, donnant une impression de faiblesse ou de dérobement, surtout lors de la marche. De plus, une diminution notable de l’amplitude des mouvements est souvent constatée, la cheville devenant rigide et difficile à mobiliser. À la palpation, la région est extrêmement sensible, ce qui augmente l’intensité de la douleur au toucher.
Quel est le diagnostic ?
Le médecin commence par palper la cheville pour évaluer la douleur, le gonflement et la mobilité de l’articulation. L’aspect visuel de la cheville et l’évolution de l’œdème dans les heures suivant l’accident peuvent également fournir des indications précieuses.
Afin de valider le diagnostic, il est souvent nécessaire de procéder à des examens supplémentaires. Une radiographie est couramment employée pour exclure l’éventualité d’une fracture, étant donné que les symptômes peuvent être confondus.
Cependant, comme les ligaments ne sont pas perceptibles sur une radiographie, d’autres techniques d’imagerie sont indispensables pour examiner l’état des tissus mous :
- En cela, l’échographie permet de déterminer si les ligaments sont partiellement ou totalement rompus.
- En cas de doute ou pour un diagnostic plus précis, une IRM peut être prescrite. Cet examen permet une visualisation détaillée des structures ligamentaires et de mesurer l’étendue exacte de la lésion.
Traitements et rééducation de la cheville après une déchirure de ligament
Le traitement varie en fonction de la gravité de la rupture. Pour une lésion partielle, un traitement conservateur est généralement préféré. Cela comprend le repos, l’application de glace, la compression et l’élévation de la cheville, ce qui correspond à la méthode RICE (Rest, Ice, Compression, Elevation). Il peut aussi être nécessaire d’immobiliser la cheville avec une attelle ou un plâtre afin de faciliter une guérison adéquate.
Mais dans les cas de rupture complète, une intervention chirurgicale est bien souvent nécessaire. Il s’agit alors de réparer le ligament déchiré et de restaurer la stabilité de la cheville.
Après la chirurgie, la rééducation est importante afin de rétablir la mobilité et la force de la cheville. Cette phase, supervisée par un kinésithérapeute, se compose d’exercices progressifs pour renforcer les muscles et améliorer la stabilité articulaire, afin d’éviter les récidives.
Conclusion
Identifier rapidement les symptômes d’une rupture ligamentaire de la cheville est essentiel pour éviter des problèmes comme l’instabilité prolongée. Si une rupture est suspectée, il est par ailleurs important de consulter rapidement un spécialiste de la cheville pour savoir s’il est nécessaire de passer par une chirurgie.