La ligamentoplastie de la cheville, ou plastie ligamentaire, vise à renforcer les ligaments et l’articulation afin de traiter une entorse sévère de la cheville ou une instabilité. Le patient peut avoir parfois le sentiment d’une ligamentoplastie de cheville ratée : comment faire pour savoir si c’est le cas, et comment la prendre en charge ?
Quand juger qu’une ligamentoplastie de cheville est ratée ?
Que ce soit pour corriger une cheville instable ou une entorse, la plastie ligamentaire vise deux objectifs principaux :
- Une suppression de la douleur récurrente de la cheville ;
- Une récupération fonctionnelle avec une cheville stable à l’amplitude articulaire retrouvée, permettant d’effectuer les gestes du quotidien ou les activités sportives sans gêne, ni inconfort, ni appréhension.
Lorsque ces objectifs ne sont pas atteints, le patient peut s’avérer légitimement déçu et considérer sa ligamentoplastie de cheville comme ratée. Ces cas sont rares, puisque près de 85% des patients sont satisfaits après leur chirurgie de la cheville avec un retour au sport au même niveau dans 80% des cas.
La rééducation est essentielle, expliquant le délai indispensable avant d’affirmer qu’une ligamentoplastie de cheville est ratée : il faut compter 6 à 12 mois pour une récupération fonctionnelle complète.
Pour le chirurgien spécialiste du pied et de la cheville, la première étape consiste à objectiver cet éventuel échec de la plastie ligamentaire.
Malgré un taux de réussite de 80%, la moitié des patients reconnaissent en effet une appréhension à reprendre le sport ou une activité à risques, au risque de considérer l’opération comme ratée.
Cette attitude semble plus fréquente chez les patients jeunes, adeptes de sports exigeants comme les sports pivots ou de contact.
Le professionnel de la cheville doit alors distinguer les causes objectives (douleur de la cheville, instabilité récidivante, articulation raide avec perte de mobilité) des causes subjectives (appréhension, perte de motivation, existence d’autres lésions du pied…).
Que faire en cas de ligamentoplastie ratée : trouver la cause ?
Face à une ligamentoplastie ratée, savoir que faire impose en premier lieu d’en trouver la cause : s’agit-il d’un aléa chirurgical, par définition imprévisible, ou d’une faute ou d’une erreur ?
Contrairement aux idées reçues, une ligamentoplastie ratée n’est pas forcément une faute du chirurgien orthopédique, loin s’en faut :
- Avant la ligamentoplastie de la cheville, il peut exister une incompréhension entre les attentes du patient et les possibilités techniques : chaque meilleur chirurgien de la cheville et du pied à Paris sait combien il est important d’avoir un langage clair et de vérité.
- Durant la ligamentoplastie, il peut exister une erreur chirurgicale dans le choix de la bonne technique, dans le geste opératoire ou face à des complications locales (saignements,…) ;
- Après la ligamentoplastie, une rééducation de la cheville imparfaite constitue une cause d’échec de ligamentoplastie : tout patient opéré de la cheville doit rester prudent, avec une reprise progressive des activités, sans jamais forcer, en sollicitant régulièrement l’avis du kiné et du chirurgien orthopédique, notamment chez le sujet sportif.
Comment récupérer une ligamentoplastie de cheville ratée ?
Pour reprendre une ligamentoplastie de cheville ratée, le chirurgien spécialiste du pied et de la cheville va privilégier plus particulièrement deux étapes :
- En amont, le chirurgien définit précisément les objectifs à atteindre, en fonction des attentes du patient (douleur, mobilité, stabilité…), afin de choisir la technique la plus adaptée ;
- Durant la plastie ligamentaire, le praticien privilégie le résultat fonctionnel, expliquant pourquoi une chirurgie à ciel ouvert est un peu plus fréquente s’il s’agit de corriger une ligamentoplastie de cheville ratée.