La chirurgie du hallux valgus a fait l’objet de nombreuses études pour obtenir un résultat optimal, si bien que la littérature scientifique recense plus de cent techniques possibles ! Pour éviter une opération du hallux valgus raté, le chirurgien spécialiste du pied doit donc choisir la meilleure opération possible de l’oignon du pied pour chaque patient : quelle est la place de la chéilectomie du pied dans le traitement chirurgical de l’hallux valgus ?
Chéilectomie du hallux rigidus : quelle place pour cette chirurgie ?
Le traitement de l’oignon du pied impose une stratégie thérapeutique rigoureuse, pouvant combiner traitement naturel du hallux valgus, traitement médical ou traitement chirurgical.
En cas d’échec du traitement médical et kiné, l’opération du hallux valgus peut être proposée avec un double objectif :
- supprimer les douleurs et retrouver une marche normale ;
- supprimer la gêne et redonner du confort, notamment pour le chaussage.
Idéalement, un pied opéré doit retrouver sa mobilité sans douleur.
En fonction de l’importance des symptômes du hallux rigidus, le chirurgien spécialiste du pied peut ainsi privilégier deux approches :
- soit supprimer totalement les douleurs du pied au détriment de la mobilité articulaire : c’est le principe de l’arthrodèse de l’hallux valgus, où le chirurgien bloque définitivement l’articulation métatarso-phalangienne du gros orteil ;
- soit conserver la mobilité articulaire du gros orteil : ce traitement chirurgical conservateur combine différentes techniques comme la décompression articulaire par résection des ostéophytes (principe de la chéilectomie) ou la section osseuse afin de réaligner les segments (ostéotomie phalangienne ou métatarsienne).
La chéilectomie isolée donne d’excellents résultats sur les cas d’hallux rigidus débutants, mais le taux de rechute peut être important sur les hallux rigidus évoluées, jusqu’à 50%. C’est pourquoi de nombreux chirurgiens orthopédiques spécialistes du pied et de la cheville à Paris associent souvent chéilectomie et ostéotomie.
Comment se passe une chéilectomie de l’hallux rigidus ?
Cette chirurgie du pied consiste à réséquer l’excès osseux se formant sur le dos de l’articulation métatarso-phalangienne du gros orteil, afin de récupérer au moins 50% de mobilité articulaire sans douleur.
On parle de chéilectomie ou exostosectomie.
Le plus souvent, cette chirurgie mini-invasive s’effectue en ambulatoire, par voie percutanée, sous anesthésie loco-régionale ou générale de courte durée.
À travers une incision cutanée de quelques millimètres, le praticien procède à l’ablation du tissu osseux en excès.
Pour cette opération de précision, le chirurgien spécialiste du pied utilise généralement un amplificateur de brillance à rayons X pour suivre la progression du geste technique, et de mini-fraises motorisées.
C’est donc à tort qu’on parle d’opération au laser du hallux valgus.
L’avantage de cette chirurgie percutanée est d’offrir une chéilectomie peu invasive, diminuant les risques de complications (infections) et d’inflammation post-opératoire (douleur, œdème, saignements…).
Les cas plus complexes nécessitent une chirurgie du pied à ciel ouvert.
Dans une chirurgie ambulatoire, le patient sort le soir même avec un appui du pied possible immédiatement.
La rééducation avec un kiné commence le lendemain, avec des résultats rapides : la douleur disparaît en 1 à 3 mois, et l’articulation retrouve mobilité et stabilité en 3 à 4 mois.
La chéilectomie donne généralement de très bons résultats, avec toutefois une limite : elle ne stabilise pas le pincement articulaire, qui peut progresser.









